Voyager en avion pendant l’urgence sanitaire

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Nous avons eu la chance de pouvoir retrouver notre famille un moment cet été, entre deux confinements. Comme nous ne savions pas encore qu’en Equateur, la rentrée se ferait uniquement par internet, nous avons fait en sorte d’être de retour à temps pour la rentrée. Réduction du trafic aérien oblige, KLM est la meilleure option pour retourner en Equateur.

Nous voilà donc embarqués pour un vol avec escale. Après un premier vol Paris-Amsterdam très matinal, nous embarquons pour notre long vol transatlantique. Nous n’avons pas voyagé souvent avec KLM dans le passé, mais nous en avons de bons souvenirs. Comme souvent, je voyage seule avec les enfants, et ai donc réservé une rangée de trois sièges côté hublot, pour que nous soyons tranquilles. L’accueil est très classique, mais l’avion est presque vide. Voyant cela, l’hôtesse vient nous proposer de nous déplacer vers l’arrière de l’appareil dès que l’avion aura fini sa phase de décollage, à la fois pour notre confort et pour que les passagers soient plus dispersés. Elle nous précise bien d’attendre, et c’est ce que nous faisons. Dès que le signal « attachez vos ceintures » s’éteint, nous prenons tout notre barda et nous déplaçons vers l’arrière. Je repère deux rangées de trois places libres, et assez isolées, côté hublot toujours.

Nous voilà à peine installés, l’hôtesse de l’air nous lance plus qu’elle nous donne les jolis écouteurs bleus de la KLM. Nouvelles règles sanitaires oblige, on nous informe que le service à bord sera limité au strict nécessaire. Vu le petit nombre de passagers, je me dis que ça devrait être plutôt rapide, mais je ne pensais pas avoir à ce point raison : le déjeuner nous est servi à 11 heures à peine !

« Maman, j’ai pas faim. » Ben non mon chéri, maman non plus n’a pas faim à cette heure-là mais déjà les hôtesses commencent à ramasser, alors on met de côté le pain et les gâteaux pour plus tard. Après cela, plus aucune trace des hôtesses de l’air. Comme on s’est levés très tôt pour aller à l’aéroport (2 heures du matin quand même!), les enfants s’installent pour une bonne sieste. Le grand, qui a le mal des transports, s’installe confortablement, seul sur une rangée de 3, bien allongé, et s’endort vite. Il dort longtemps.

Les hôtesses reviennent, je regarde l’heure : là non plus, on ne peut pas vraiment dire que c’est déjà l’heure du déjeuner en heure locale de destination, mais bon. Cette fois-ci, elles distribuent des sandwichs, emballés dans un petit carton. Mon grand dort toujours, l’hôtesse jette – et je n’exagère pas – la boîte de sandwichs sur ses jambes. Comme je suis assise juste derrière, je me lève et je récupère la boîte avant qu’elle ne tombe, je vérifie : heureusement, il dort encore. Je fusille du regard l’hôtesse, en vain, elle continue son chemin sans un mot ni un regard, visiblement pressée de se débarrasser de tous ces petits cartons.

Pressée pour quoi, hein ? Pour retourner s’asseoir au fond et papoter avec ses collègues ? Nous ne les reverrons plus jusqu’à la fin du vol, où elles feront un passage obligé pour vérifier les ceintures, faire remonter sièges et tablettes, en prévision de l’atterrissage.

Avant de partir, je m’étais imaginé que nous aurions une expérience autrement plus agréable que d’habitude, avec moins de personnes dans l’avion. J’étais loin de la réalité. Je croyais aussi, assez naïvement, que les employés des compagnies aériennes s’inquiétaient pour leurs emplois : les hôtesses de KLM semblaient plutôt dire « rien à faire, le moins j’en fais, le mieux je me porte ». Moi qui n’avais jamais eu à me plaindre de KLM jusqu’à maintenant, je suis tombée de haut. J’aimerais dire que c’était la malchance, une expérience isolée, mais mon mari était reparti sur un vol KLM plusieurs jours avant nous, et n’a pas vécu mieux. Il s’est même fait rabrouer pour avoir fait remarquer à une hôtesse de l’air que leur méthode pour monter dans l’avion ne respectait pas la distanciation sociale…

Un point positif, quand même, pour terminer: pour sortir de l’avion, les nouveaux protocoles imposent à tous de rester assis. On sort rang par rang, en commençant par l’avant de l’avion. On ne peut pas se lever pour prendre ses bagages avant que vienne notre tour. Résultat: plus de couloirs bondés et bloqués, on n’est plus poussés de tous les sens, et surtout, au final, on sort bien plus vite de l’avion. C’est un système très efficace et j’espère bien qu’ils le garderont quoi qu’il arrive!

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