Voyager à l’international pendant l’urgence sanitaire

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Ces derniers temps, on lit pas mal d’informations sur les restrictions de mobilité et les renforcements de contrôles pour les personnes qui voyagent d’un pays à un autre… Il y a beaucoup de bonnes intentions, mais qu’est-ce que ça donne dans la réalité? Voici notre expérience personnelle.

Pour voyager de l’Amérique Latine vers l’Europe, les règles au moment où nous avons voyagé étaient: contrôle de température, un formulaire à remplir et une attestation sur l’honneur pour le premier pays d’entrée en Europe (nous faisions escale aux Pays-Bas), et formulaire pour les autorités françaises. Tout ceci devant être présenté avant l’embarquement… Il n’y avait pas encore d’obligation de test PCR négatif dans le sens Amérique -> Europe. Nous avons préparé notre voyage bien à l’avance, imprimant et remplissant tous les formulaires nécessaires.

A l’embarquement, on a vérifié nos passeports, les voyages étant limités aux seuls ressortissants et résidents (détenteurs de visas) du pays de destination. Personne ne nous a demandé les autres documents. On se dit « pas grave, ce sera pour l’arrivée ». Dans l’avion, on nous distribue à nouveau les mêmes formulaires à remplir: attestation sur l’honneur qu’on ne présente aucun des symptômes listés, et déclaration sur l’adresse où nous logeront durant les 14 jours suivant notre arrivée, y compris tous les moyens de nous contacter au cas où il y aurait un cas suspect dans notre avion. Un exemplaire par membre de la famille, y compris les enfants. Nous remplissons à nouveau bien sagement tous les documents, ça commence à faire lourd dans le sac.

Après un long et fatiguant voyage, nous mettons enfin le pied sur le sol européen. Nous tenons fébrilement tous nos formulaires à la main. Nous passons les contrôles à la frontière Schengen. A part nos passeports, aucun document n’est vérifié. Nous ne passons aucun autre contrôle et embarquons sans difficulté pour notre prochain vol direction Paris. A Paris, nous sommes considérés comme venant d’un vol intra-européen, et les contrôles sont donc minimes. Résultat: un kilo de documents remplis que personne ne nous demandera jamais, aucune traçabilité donc, puisque personne n’a voulu des papiers indiquant comment nous contacter au cas où…

A l’inverse, en Equateur, dès la réouverture des frontières, le test PCR négatif est devenu obligatoire pour entrer sur le territoire. Et il est très strictement vérifié, ceux qui n’en ont pas sont dirigés d’office vers un hôtel agréé pour une quatorzaine d’isolement préventif… Dès notre arrivée à l’aéroport de Quito, des personnes en combinaison de sécurité intégrale nous font asseoir dans une petite salle. Nous devons remplir des formulaires, d’où nous venons (pays où nous avons logé et pays d’escale), où nous allons dans le pays, nos informations de contact. Un formulaire pour attester que nous ne souffrons d’aucun symptôme. Une personne en combinaison y ajoute la température prise sur place. Nous signons tous les documents, ils les tamponnent et nous donnent un reçu. Au contrôle des passeports, on ne passe qu’en présentant ses résultats de PCR négatif. Nous n’aurons jamais mis autant de temps à effectuer des formalités avant de pouvoir sortir de l’aéroport.

C’était certes pénible, mais tellement plus rassurant que l’expérience que nous avons eue en Europe, et surtout bien plus cohérent. Nous avons fait le choix de ne pas essayer de nous rendre en Europe pour passer les fêtes de fin d’année en famille. Les règles se sont visiblement durcies de chaque côté de l’Atlantique, en tous cas, si la réalité correspond aux annonces…

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